Pérou : la crise politique se prolonge, Dina Boluarte sous le feu des critiques
**Titre : Pérou : la crise politique se prolonge, Dina Boluarte sous le feu des critiques**

*Source : Wikimedia Commons*
**Introduction**
Au Pérou, le climat politique est tendu. Après des mois d’instabilité, la crise politique perdure, avec la présidente Dina Boluarte au cœur de la tourmente. Son administration est sous le feu des critiques pour sa gestion de l’économie, des conflits sociaux et de la pandémie de COVID-19.
**1. Une crise politique qui s’éternise**
Depuis l’élection de Pedro Castillo en juillet 2021, la situation politique au Pérou a été émaillée de controverses et de tensions. Le président Castillo, un ancien professeur d’école rurale et syndicaliste, s’est retrouvé rapidement en difficulté, avec une opposition farouche de l’élite politique et économique du pays. En septembre, Castillo a nommé Dina Boluarte, une avocate et politicienne de longue date, comme première vice-présidente.

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La désignation de Boluarte à ce poste n’a cependant pas apaisé les tensions. Au contraire, elle a été critiquée pour sa proximité avec Castillo et son manque d’expérience en matière de gouvernance. D’autant plus que Boluarte a été propulsée à la présidence en novembre, après la destitution surprise de Castillo par le Congrès péruvien pour « incapacité morale permanente ».
**2. Les critiques à l’encontre de Boluarte**
Dina Boluarte est sous le feu des critiques, tant pour sa gestion de l’économie que de la crise sanitaire.
En matière économique, Boluarte est accusée de ne pas avoir réussi à mettre en œuvre les réformes structurelles nécessaires pour relancer l’économie péruvienne, durement touchée par la pandémie de COVID-19. L’inflation est en hausse, atteignant des niveaux inédits depuis une décennie, tandis que la monnaie nationale, le sol, se déprécie face au dollar américain.
Sur le front sanitaire, la gestion de la pandémie par Boluarte a également été critiquée. Les hôpitaux péruviens sont surchargés et le pays manque de vaccins contre le COVID-19. De plus, la présidente est accusée d’avoir manqué de transparence sur les chiffres de la pandémie et d’avoir tardé à prendre des mesures pour freiner la propagation du virus.
**3. Les tensions sociales et les conflits avec le Congrès**
En plus de la crise économique et sanitaire, le Pérou est confronté à une montée des tensions sociales. Le gouvernement Boluarte est accusé d’être sourd aux revendications des travailleurs, des étudiants et des communautés indigènes.
De plus, la relation conflictuelle entre Boluarte et le Congrès péruvien ne fait qu’exacerber la crise politique. L’opposition accuse la présidente de ne pas respecter la séparation des pouvoirs et de chercher à imposer un agenda politique radical. De son côté, Boluarte accuse le Congrès de bloquer ses initiatives et de chercher à la destituer.
**Conclusion analytique**
La situation politique au Pérou est préoccupante. Après des mois de crise, la tension ne retombe pas et le pays semble être dans une impasse. Dina Boluarte, malgré son statut de présidente, semble peiner à imposer son autorité et à faire face aux nombreux défis qui se présentent à elle.
Cependant, il faut noter que Boluarte a hérité d’une situation déjà très difficile, marquée par des années d’instabilité politique, de corruption et de conflits sociaux. Sa tâche est d’autant plus compliquée que le Pérou, comme de nombreux pays d’Amérique Latine, est durement touché par la pandémie de COVID-19.
Si Boluarte veut sortir le Pérou de cette crise, elle devra non seulement faire preuve de leadership, mais aussi réussir à créer un consensus politique autour de son programme de gouvernement. Un défi de taille dans un contexte aussi polarisé.