Réforme du RSA : les départements dénoncent une mise sous tutelle déguisée
**Titre : Réforme du RSA : les départements dénoncent une mise sous tutelle déguisée**

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**Introduction**
L’annonce de la réforme du Revenu de Solidarité Active (RSA) par le gouvernement français a suscité des réactions mitigées parmi les départements. Plusieurs présidents de conseils départementaux voient dans ce projet une mise sous tutelle déguisée de leur compétence. Quels sont les enjeux de cette réforme et pourquoi suscite-t-elle une telle levée de boucliers ?
**I. Vers une centralisation du RSA ?**
Le gouvernement français envisage de recentraliser le financement du RSA, actuellement à la charge des départements. L’objectif serait d’alléger leurs dépenses sociales, qui représentent une part de plus en plus importante de leur budget. En effet, le coût du RSA, qui s’élève à près de 10 milliards d’euros par an, pèse lourdement sur les finances des départements.

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Cependant, cette proposition est loin de faire l’unanimité. Les départements craignent notamment une perte de leur autonomie dans la gestion de cette aide. Ils dénoncent une mise sous tutelle déguisée et estiment que cette réforme risque de porter atteinte à la décentralisation.
**II. La question de l’autonomie locale**
Depuis la loi de décentralisation de 1984, le RSA relève de la compétence des départements. Ces derniers sont chargés de son financement, mais aussi de son versement aux bénéficiaires. Ils ont également pour mission d’accompagner ces derniers dans leur recherche d’emploi et dans leur insertion sociale et professionnelle.
Les présidents de conseils départementaux estiment que cette réforme remet en cause leur autonomie dans la gestion du RSA. Ils craignent notamment que la recentralisation du financement de cette aide ne s’accompagne d’une reprise en main par l’État de la politique d’insertion.
**III. Un débat sur la solidarité territoriale**
Au-delà de la question de l’autonomie, cette réforme suscite un débat sur la solidarité territoriale. Les départements les plus riches, qui ont les moyens de financer le RSA, estiment qu’une recentralisation de cette aide serait une manière de réduire les inégalités territoriales. En revanche, les départements les plus pauvres, qui peinent à financer cette aide, voient dans cette réforme une menace pour leur budget.
**Conclusion**
La réforme du RSA annoncée par le gouvernement français est loin de faire l’unanimité. Si elle permettrait de soulager les finances des départements, elle suscite néanmoins des craintes quant à une possible mise sous tutelle de leur compétence. Par ailleurs, elle pose la question de la solidarité territoriale et des inégalités entre les départements. La réforme du RSA est donc loin d’être une simple question de financement : elle touche à des enjeux bien plus profonds, liés à la décentralisation et à la solidarité territoriale.
La balle est désormais dans le camp du gouvernement, qui devra faire preuve de pédagogie et de dialogue pour convaincre les départements de l’intérêt de cette réforme. La suite des débats promet d’être riche en rebondissements.