Explosion des deepfakes CSAM : l’UK criminalise la création comme la détention
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Dans un monde où la technologie joue un rôle de plus en plus grandissant, l’intelligence artificielle (IA) a trouvé son chemin dans de nombreux domaines, y compris le crime. Les deepfakes, des contrefaçons générées par l’IA qui permettent de créer de fausses vidéos et images, font de plus en plus la une des journaux, en particulier dans le contexte des contenus sexuellement abusifs mettant en scène des mineurs (CSAM). Face à cette menace croissante, le Royaume-Uni a récemment pris des mesures législatives pour criminaliser la création et la détention de deepfakes CSAM.
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Source: Unsplash
I. L’Ascension des Deepfakes CSAM
Les deepfakes ont pris naissance dans des forums en ligne, où des utilisateurs utilisaient l’IA pour interchanger des visages dans des vidéos, souvent à des fins pornographiques. Cependant, la technologie a rapidement évolué et est maintenant utilisée de manière abusive pour créer des contenus sexuellement abusifs mettant en scène des enfants. Ces deepfakes CSAM sont non seulement extrêmement perturbants, mais ils constituent aussi une menace sérieuse pour l’intégrité des mineurs, dont les visages peuvent être utilisés sans leur consentement.
II. Réponse du Royaume-Uni: Criminalisation et Sanctions
Face à l’escalade de cette menace, le Royaume-Uni a récemment mis en place une législation pour criminaliser la création et la détention de deepfakes CSAM. Le pays a également augmenté les sanctions pour ces crimes, avec des peines pouvant aller jusqu’à 14 ans de prison pour la création de tels contenus. Les personnes soupçonnées de possession de deepfakes CSAM peuvent également être condamnées à des peines de prison.
Source : Wikimedia Commons
III. Une Réponse Appropriée à la Menace?
La décision du Royaume-Uni de criminaliser ces actes a été saluée par de nombreuses organisations de protection de l’enfance. Cependant, certaines voix ont également exprimé des préoccupations. Il a été fait valoir que la législation pourrait être utilisée de manière abusive pour cibler des individus qui sont en possession de deepfakes CSAM sans le savoir. De plus, il reste à voir comment la loi sera appliquée en pratique, étant donné la difficulté de détecter les deepfakes.
Conclusion
L’introduction de cette législation au Royaume-Uni marque une étape importante dans la lutte contre l’abus des technologies de l’IA à des fins nocives. Cependant, il reste encore beaucoup à faire. Il est essentiel que d’autres pays suivent l’exemple du Royaume-Uni et mettent en place des législations similaires. De plus, il est crucial de continuer à développer des technologies capables de détecter les deepfakes, afin de pouvoir les éliminer de l’internet. Enfin, il est nécessaire de sensibiliser le public aux dangers des deepfakes, en particulier ceux liés aux CSAM, pour prévenir leur propagation.
L’explosion des deepfakes CSAM est un rappel inquiétant de la façon dont l’IA peut être utilisée à mauvais escient. Toutefois, la réponse du Royaume-Uni indique que les gouvernements sont prêts à prendre des mesures pour protéger les plus vulnérables contre ces abus. Comme toujours, il est indispensable de trouver un équilibre entre la protection des droits individuels et la prévention des abus, tout en veillant à ce que la technologie continue d’être utilisée de manière bénéfique.
